Les temps sont durs pour le secteur de l’Horeca, et plus largement de l’Hospitalité, pour ne pas dire l’économie dans son ensemble. Vaut-il mieux faire le dos rond tant que possible et attendre l’arrivée de jours meilleurs, profitant du moratoire sur les faillites et des maigres aides étatiques, passant en mode « survie » ? Ou au contraire profiter des opportunités qui fleurissent sur le marché de l’Horeca, véritable floraison hivernale contre nature mais néanmoins source de projets porteurs ? Voire encore humer l’air de l’époque et y trouver son compte en adaptant son concept à la demande ? Faisons le bilan après presque 2 vagues consécutives de crise…
C’est par l’OFFRE que l’Horeca repartira…
Forcément ces 3 réponses sont aussi bonnes que mauvaises, tout dépend de votre situation personnelle et avant tout financière. Mais une chose est inéluctable : C’est par l’OFFRE que le marché repartira ! La demande, elle, reste intacte, seulement muselée par des mesures sanitaires invasives. Ce crédo peut paraître osé, voire violent, en ces temps agités, mais cette évidence se retrouve tout au long de l’Histoire moderne, c’est le moment de mettre les bouchées doubles et ré-inventer l’Horeca de demain, peaufiner les concepts adaptés qui ont jusqu’à présent étés bricolés entre 2 besoins prioritaires de survie, mais qui mériteraient à présent d’être organisés et développés professionnellement.
C’est avant tout par l’offre de nouvelles adresses, de nouveaux concepts ambitieux et adaptés à l’aube de ce nouveau monde que le marché de l’Horeca repartira. Ce n’est pas tout de rouvrir ses portes, encore faut-il avoir tenu compte des conséquences indélébiles que la crise aura laissé sur les habitudes de consommation. C’est maintenant le moment de digérer ce processus de crise, positiver et y trouver de nouvelles opportunités, quitte à être prêt à affronter tout nouveau rebond de la maladie.
Quelle sera la conséquence inévitable de ce positivisme exacerbé ? La demande en produits de restauration liquides et solides, sous des formules adaptées et optimisées, augmentera et créera le climat de confiance qui manque cruellement depuis ce début de crise. Car c’est AVANT TOUT de confiance dont nous avons tous besoin. Le client est en manque de contact social et n’attend qu’une chose : bondir sur la 1ère table de restaurant ou le 1er comptoir lui passant sous le nez ! L’exemple du déconfinement de juin se reproduira immanquablement au prochain déconfinement hivernal, espérons-le, fixé au 1er février. Mais il faut déjà prévoir le pire et espérer qu’il n’arrivera pas : une 3ème vague (Hong Kong en est à sa 4ème vague, pour une cité-Etat très densément peuplée, et fort différente de la veille Europe il est vrai). C’est pourquoi se reposer sur ses lauriers et attendre que ça passe n’est pas une solution praticable sur le long terme, l’Etat ne disposant pas de fonds sans limite.
Que faire dans l’immédiat ?
Nous vous l’avons expliqué : la demande est intacte, le besoin « alimentaire » étant un besoin primaire et journaliser incompressible, il suffit de la capter sous un autre angle d’approche et apporter une plus-value aux produits proposés par la Grande Distribution. Seule la « composante sociale » en est extraite pour l’instant. Notre métier nous le prouve tous les jours : les développeurs ambitieux (pas besoin d’avoir de grands moyens pour être ambitieux d’ailleurs) continuent à aller de l’avant, et nous ne pouvons que leur donner raison, le succès leur sourit.
Si vous arrivez à adapter votre concept afin qu’il satisfasse ce besoin primaire de se nourrir (au sens solide et liquide du terme), en lui apportant un aspect social, original, divertissant, expérimental, sans oublier qu’il doit être facile d’accès et aisé à l’emploi, vous aurez plus que certainement trouvé une formule adaptée. Le client viendra moins aisément à vous, donc trouvez un moyen d’aller vers lui. Ainsi, les produits de « Traiteur » ou de « Prêt à manger » ont plus que jamais le vent en poupe. Vous ne ferez peut-être pas fortune dans l’immédiat, quoique, mais l’ambition et le plaisir de voir un projet décoller seront un moteur suffisamment puissant et entraînant pour vous mener bien au-delà de la crise, le but étant de vous occuper, de payer vos frais, et d’envisager des perspectives bien au-delà de la crise. Vous verrez, il y a tant à faire. Place aux actes à présent…
