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Corona Burger ?

Tous au fastfood…

Vous avez tous constaté la folie qui a entouré ces derniers jours la réouverture, à renfort de support Presse en quête de sensationnel, des drive-in des chaînes de fast-food ... les images parlaient d'elles-mêmes : de scandaleusement longues files d'attente, jamais vues en temps normal et de mémoire d’homme, de familles en manque de leur sacro-saint Whopper, BigMac ou Giant, ou de lopins de terrain jonchés d’emballages et gobelets faute à des poubelles trop remplies. La nouvelle hostie de communiants déviants rendant grâce à une religion naissante ?

Homo « deviantis » ?

Le tant attendu par certains "monde nouveau" est-il déjà grillé tel un steak haché avant même d'avoir vu le jour ?

La question est-elle vraiment là en fait ? D’aucuns se sont emparés du sujet sur les médias sociaux en les saupoudrant de leurs connaissances toutes relatives pour défendre de manière manichéenne des interprétations épidermiques. Tantôt critiquant les fast-food et leur vision du monde grasse et infâme, tantôt louant la reprise du commerce que ces images folles semblent promettre.

Les faits doivent-ils se lire au 1er degré ? Notre société est-elle à ce point déviante et vouée à sa propre extinction, en voyant ces comportements de masse ? Nous pensons le contraire. Notre analyse, qui rejoint celles d'autres professionnels, est que le quidam, confiné depuis presque un mois et demi, faisant face à ses craintes les plus profondes dans l'anonymat de son chez-lui, seul face à l’éventualité d’une faillite ou d’une perte d’emploi et d’un manque d’argent et ses conséquences potentiellement dramatiques, voyant devant lui un véritable cirque Politique peu divertissant… est en manque de contact social, d'expérience, de sensations, d'émotions. Il veut vivre ! Sortir ! Partager ! Rien de plus, rien de moins...

Qu’il en soit ainsi

Que les files aient invariablement eu lieu identiquement dans les magasins de bricolage quelques jours plus tôt confirme ce constat, au même titre que la désobéissance civile croissante de (dé)confinés au-dessus des lois. L'être humain a besoin de contact social, et cela nous semble hautement rassurant pour l'Horeca. Rassurons-nous donc : les prochains mois seront éprouvants, certes, mais à coup sûr ils nous rassureront au fur et à mesure du déconfinement et au gré des mesures sanitaires restrictives que la restauration, et plus généralement l’Horeca, est un secteur en crise permanente (et c’est un autre débat) mais toujours porteur d’espoir et noueur de liens sociaux obligatoires.

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