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Le Covid, une source d’opportunité pour l’Horeca ?

Le Covid, un allié ou un ennemi du secteur de l’Horeca ?

La question se pose autour de toutes les tablées professionnelles, et la réponse ne peut qu’être nuancée. Que vous soyez développeur dans l’âme en quête de bonnes affaires ou « petit » exploitant familial à l’envergure modérée, forcément cette dernière année et demie vous aura impacté différemment. De même, votre situation financière aura en tout état de cause dicté, que vous le vouliez ou non, votre appétit actuel.

Votre situation financière donne le ton…

La situation financière d’avant-crise reste un élément majeur, définissant quasi sans erreur la situation d’un restaurateur aujourd’hui. Celui qui, tel la cigale, se prêtait peu au jeu des économies, des prévisions et des règles élémentaires de prudence, en faisant fi des alertes en tous genres et n’ayant aucune réserve ou presque, risque fort à ce jour d’être au pied du mur, voire bien au-delà. Mais cette affirmation ne peut être vue aussi que de manière nuancée.


En effet, quantité de « petits » restaurateurs s’en sont finalement bien sortis, qu’ils soient cigale ou fourmi, pour une raison simple : pour peu que la zone d’implantation de leur établissement ait relativement bien performé durant la crise, beaucoup ont drastiquement diminué leurs frais, à la fois d’achats et de staffing, leur rendant, in fine, la vie bien plus agréable, tout en leur garantissant une rentabilité suffisante, soutenu de plus par des aides étatiques. Ceux-là ont tenu le coup, et redémarreront facilement, et ne céderont pas leurs commerces à bas prix, sauf à être vraiment lassés et démotivés par la situation. D’autres, à situation identique, ne s’en sortiront pas, étant situés dans des quartiers n’ayant que très peu, voire pas du tout, performé durant la crise. Certaines zones ont en effet été désertées de longs mois durant, mettant à mal la pérennité de certaines entreprises. Entre ces deux extrêmes, certains jettent l’éponge, fatigués par cette crise qui n’en finit pas, et c’est évidemment là que les meilleures affaires sont à faire.


Ceux qui, par contre, démontraient d’excellentes réserves et un sens inné de la gestion, traverseront cette crise sans trop de dégâts, même si leur trésorerie en sortie de crise les obligera à gérer de manière plus stricte encore et à pratiquer la plus grande prudence, en modérant par exemple leur appétit en matière de développement.

Des opportunités à saisir ?

Ne soyons pas dupes, il est évident que de « bonnes » affaires sont actuellement proposées sur le marché. Mais qu’est-ce qu’une « bonne » affaire ? Chacun aura sa propre définition de ce qu’est une « bonne » affaire. Le qualificatif peut très bien s’analyser sous l’angle de la rentabilité de l’établissement, autant que sur le montant plus ou moins élevé du loyer par rapport à la valeur moyenne du quartier que, plus binairement, sur son prix d’acquisition peut-être très attrayant alors qu’il était jusqu’il y a peu encore excessif.


Ne nous leurrons pas, car si une affaire excessivement rentable avant la crise est aujourd’hui offerte à prix bradé, c’est qu’il y a une raison. Outre les éventuels soucis de gestion précités, il se peut fort que cette même affaire qui, il y a peu valait des cents et des milles, ait aujourd’hui été victime directe de la désertion soudaine d’un quartier, ou d’un manque criant de main d’œuvre, ou d’un modèle essoufflé qui, finalement, ne répond plus aux nouvelles formes de demande nées de la crise. Une « bonne » affaire d’hier n’est donc peut-être plus une bonne affaire aujourd’hui, ou pourrait le redevenir moyennant un re-travail en profondeur du concept.


La question ne peut toutefois apporter une réponse limpide à court terme, tout dépendra en effet du redémarrage (ou non) de ces quartiers, de l’arrivée massive (ou modérée) de touristes, du retour (ou non) des dizaines de milliers de navetteurs et autres employés dans les zones de bureau, du climat, de la mobilité, de la politique de soutien de la ville, etc….


Enfin, ne sous-estimons certainement pas le poids du secteur bancaire dans la relance de l’Horeca et le soutien de ses clients historiques désireux de faire main basse sur de belles opportunités Horeca. Les directives ont changé, et souvent il faudra à tout développeur intéressé financer lui-même la totalité du rachat d’une activité, ou à tout le moins 50 % ainsi que les frais d’acquisition si l’on parle d’un actif immobilier.

Ayons foi en l’avenir

Quel que soit le modèle de redémarrage, lent et progressif ou rapide et cataclysmique, c’est en tous les cas maintenant que démarre la période où tout investisseur Horeca devrait se pencher sur des opportunités. Sauf à subir une nouvelle vague de covid destructrice, de laquelle nous semblons toutefois loin, les affaires reprennent gentiment et les développeurs développent. La confiance revient doucement au gré des clients qui sortent de leur tanière. L’on commence d’ailleurs à pouvoir lire entre les lignes et envisager certains quartiers comme des valeurs d’investissement sûres, tandis que d’autres zones devront encore attendre une poignée de semaines avant de pouvoir être lus. Comme on dit en pareille situation : suite au prochain épisode…

Source & contact

Cabinet Sorgeloose & Trice - Cessions de Commerces Horeca

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